Bien arrivés au Maroc (via Sète-Nador en ferry : 1.050km en 40 heures)

Nador pas terrible, on essaye quelques distributeurs de billets de banque sans succès, pas grave on sort de cette ville pas très accueillante et nous nous retrouvons assez vite, 150 km plus au sud chez Adam qui nous accueille comme premier client de l’année dans son camping (100 dh/nuit). Pas grand-chose à faire durant deux jours, surtout s’acclimater, lecture pour Evelyne, rangement de JP pour Dominique, jeux pour Clément et Mathis). Le soleil est au rdv, mais pas encore assez chaud pour nous (9° la journée, -2° la nuit).

Nous décidons de descendre d’une traite 400 km encore plus au sud afin de gagner des degrés. Petite frayeur sur le temps de midi à Middelt où nous sommes dans la neige, à 1.500 mètres d’altitude il venait de neiger la veille. Nous continuons vers le camping de Tissirt que nous trouvons fermé pour cause de « pas encore mis aux normes suite au Covid » , nous installons JP devant le portail d’entrée.

Le lendemain, balade au travers du village et de la palmeraie, le fils du proprio nous accompagne. Après-midi nous montons sur les contreforts de la vallée pour découvrir les montagnes arides et rouges (de la haut vue générale sur le palmeraie de la vallée du Ziz : la plus grande d’Afrique du Nord dit-on). Pour l’anecdote, les habitants de cette vallée de 125 km de long s’appellent les Zizi. Ici on récolte surtout les dattes « royales » et on cultive entre les palmiers (carottes, oignons, navets, luzerne, blé).

Plus au sud, à Aoufous nous découvrons le camping Hakkou fermé. Nous installons JP devant l’entrée et nous allons nous balader au travers du désert de pierres et nous montons sur les montagnes bordants la vallée. A notre retour un papier sur le pare-brise avec le nr de tél de Ahmad. Nous l’appelons, c’est le proprio du camping qui vient nous ouvrir de suite (il est fermé exceptionnellement pour cause de décès de son oncle mais il nous installe et nous offre le thé). Le lendemain nous allons dans le village et il nous ouvre les portes du moulin à huile d’olives : magnifique ambiance ancestrale : l’âne qui fait tourner la très grosse pierre pour écraser 300 kg d’olives noires durant au moins 3 heures. Ensuite cette pâte obtenue sera mise dans des paniers circulaires et entassés sous la presse. Le nectar en sortira doucement, passant par trois cuves successives afin d’avoir un produit sans eau et 100% naturel « première pression à froid ». Ce sera aussi l’occasion pour les enfants et pour Evelyne de découvrir la 4L de Ahmad « comme la première voiture de Dominique il y a 40 ans », qui nous emmène au début du vieux village, le Ksar, magnifique, pas très bien conservé parce qu’il y a eu de fortes pluies en 2004, qui ont détruit une partie des maisons. Les habitants ont dû reconstruire en périphérie du village. Ahmad est super sympa, un jeune de 40 ans, il nous invite au baptême de son 4ème enfant, d’ici début mars.