Extrait du livre « A la verticale de soi » de Stéphanie Bolet, alpiniste française venue à Taghia tous les ans, ces 15 dernières années :

Durant ce premier voyage, nous avons peu grimpé, nous contentant d’observer avec respect les grandes parois de calcaire qui tutoyaient le ciel. Nous n’en menions pas large en vérité. On se sent si petits à Taghia, entourés de ces hautes murailles. Et c’était bien, ma foi. Prendre le temps de marcher aux alentours, d’apprivoiser ces sentes vertigineuses et ces canyons profonds, d’ouvrir une courte voie sur un rebord de ciel en compagnie d’un troupeau de chèvres et d’un berger étonné.

D’immenses boucliers de rocher pur et compact jaillissaient de toutes parts, à ne plus savoir où donner de l’œil. Nous avions repéré une belle douzaine de lignes somptueuses à ouvrir. De quoi s’occuper pour l’éternité !

Nous savions que nous reviendrions.

Très beau livre, à conseiller.