C’est en prenant notre pique-nique sur le site des « Rochers Peints » (par Jean Vérame en 1984) que nous rencontrons Larbi, un marocain, parapentiste, qui travaille dans l'hôtel "Le Nid d'Aigle" tenu par un Belge, sur la côte Atlantique à Mirleft. Il est en voyage de noce et séjourne dans le même camping (c’est aussi une auberge). Il nous informe qu’une autre famille Belge arrive ce soir à l’auberge. Ainsi, nous déciderons de manger au restaurant pour les rencontrer. Nous poursuivons notre visite par les gorges d’Aït Mansour, même si Evelyne ne s’était pas rendu compte de la distance et de la difficulté pour y arriver à vélo… Dominique la remorquera à mi-chemin, ce sera plus facile au retour, une belle descente en perspective. Les gorges d’Aït Mansour nous rappellent celles de Todra mais avec une constellation de palmiers.

Le soir, non seulement nous rencontrons les Belges mais aussi Lucas et Lisa, un jeune couple alsacien, qui ont fait 3 semaines dans le désert, en 4x4 Toyota Land Cruiser 4.2 de 1994, en longeant la frontière Algérienne. La famille Belge (Frank, Inge et Adrian 11 ans) a laissé son camping-car à Rome, où ça devenait un peu difficile de circuler. Ils voyagent actuellement en voiture de location (et regrette leur camping-car). Directement les garçons mangent ensemble à table et rigolent beaucoup. Et nous aussi, la soirée se termine peu avant minuit.

La proposition d’Evelyne pour faire le sommet du Djebel Lekst n’adhèrent pas à Dominique et aux garçons, donc elle le propose aux autres convives, Frank est de suite preneur. Lucas, qui a fait la rando la veille, nous installe Wikiloc pour avoir notre position sur le plan de carte, indispensable nous dit-il pour faire la rando car pas de balisage, ni de vrai chemin. La route pour nous rendre au point de départ est magnifique, heureusement pas avec JP, cela aurait été un peu difficile car route très étroite et escarpée.

Ce n’est qu’à 11H30 que nous commençons la rando mais malheureusement la géolocalisation ne fonctionne pas. Les paysages sont magnifiques. Quand nous avons un doute, il y a toujours un indice pour nous indiquer le chemin : un villageois, un touriste qui a stoppé l’ascension, l’aide de Maps.me qui nous géolocalise avec notre altitude mais ne connaît aucun chemin, les cernes (petits monticules de pierres), parfois on essaye plusieurs voies et on rebrousse chemin. Finalement nous arriverons au sommet à 16H à 2359m après un dénivelé de 1000 m. La vue à 360° en vaut vraiment la peine. Un massif quartzeux. Mais c’est au retour que c’est le plus difficile car nous ne retrouvons pas vraiment notre sentier de chèvres. On descend une autre vallée. Quand nous nous rendons compte de notre erreur, Frank reste optimiste, Evelyne sent le stress monter avec l’heure qui avance et la pénombre qui s’annonce. Finalement nous arriverons à remonter vers la bonne vallée en passant à travers tout. Même si on met un peu de temps à retrouver notre chemin, nous arriverons à redescendre sans encombre. A notre retour dans le village, Dominique et Lucas, nous attendent dans le noir, vers 20H. Nous avons eu notre bonne étoile avec nous. Nous terminons la soirée autour d’une pizza et une bière tous ensemble à l’auberge. Le lendemain matin, petite séance de yoga avec Lisa qui est kiné. Puis chacun reprend sa route. C’est un peu comme à la fin d’un camp, on a du mal à se quitter. Mais on se reverra très probablement car nous avons les mêmes destinations sur notre road book.