La région du Magne qui couvre la péninsule centrale au sud du Péloponnèse, est encore rude et sauvage. Leurs habitants, les Maniotes, se targuent d’être les seuls Grecs à n’avoir jamais plié sous la domination étrangère. L’empire Ottoman ne parvint pas à les soumettre et leur laissa une grande autonomie. Le Magne devint ainsi le berceau de la rébellion qui aboutit à la guerre d’indépendance. Le territoire est jalonné de très nombreuses et surprenantes tours de pierres (c’est ce qui différentie cette région des autres : pas de blanc et bleu). Certaines intactes, ont l’allure de forteresses (les nouvelles constructions sont de la même veine : les codes urbanistiques sont très bien respectés), d’autres sont en ruines. Dominique en trouvera d’ailleurs une à son goût dans une petite crique … un autre projet…

Nous passons 2 merveilleux jours dans un tout petit port (2 bateaux) au pied d’une falaise. Il y a juste un petit restaurant qui ouvre ses portes le weekend. Nous y gouterons des sardines, des anchois, des crevettes, des frites, du tsatsiki, du feta. Les garçons profitent d’un kayak sur place, plus rapide que le nôtre. Ils rencontrent 2 jeunes qui voyagent sur leur kayak et font 20 km par jour le long des côtes.

Hier soir, on s’est fait une petite frayeur en empruntant une piste de montagne durant 15 km pour tenter d’arriver au départ d’une randonnée qu’Elisa et Lucas nous avaient conseillés (le sommet du Magne « Profitis Ilias » au lever du soleil), mais nous avons dû rebrousser chemin 5 km avant l’objectif (JP n’étant pas un 4x4). Nous nous sommes rabattus sur les Gorges de Viro, à Exochori, qui sont accessibles par la route et nous avons été ravi de la rando : 10 km et 700 m de dénivelé, en passant par le fond des gorges pour se retrouver dans la vallée en face. On passe par des petits villages et nombreuses chapelles/églises. Les garçons se font un plaisir de sonner la cloche à chaque église rencontrée. Il fait 35°, nous terminerons la journée dans la mer.